Le camion des éboueurs vient d'emporter les dernières poubelles. Les ballons pendent, tout mous sur leur ficelle qui sera bientôt décrochée. Un parfum de fin de fête flotte sur le Bidon. Même nos beaux drapeaux ont l'air triste. Nous n'avons pas encore osé abaisser les couleurs de nos pays européens car elles sont la dernière trace d'une fête que nous voulons prolonger.

Si nous avions intitulé le message de l'an dernier "Une fête d'enfer", celle-ci avait plutôt un goût de paradis (excuse-nous, Gilbertine, pour ces références !). Vous n'imaginez pas l'énergie que vous nous avez donnée. La joie de vous avoir avec nous fut profonde et persiste dans nos coeurs.
Cette fête, nous y pensions déjà l'an dernier, ayant à peine quitté Labarthe. Tout au long du voyage, nous l'avons rêvée. On peut faire encore mieux, bien sûr, mais on s'est marrés, franchement, on a bien profité! Un immense merci à vous tous, qui êtes venus (parfois de loin), qui avez aidé, animé, décoré, déconné... Cette fête n'avait de sens que si vous ètiez là, et vous le fûtes... Un merci spécial à ceux qui ont pu arriver avant la fête ou repartir après. Ils nous ont permis de décoller et d'atterrir en douceur. Merci à tous ceux qui ont permis que cette fête existe.  "Claire  et son orchestre" nous ont fait une paëlla des plus grands crus. D'autres ont permis que l'apéro, le plateau de fromages et le buffet de desserts soient gargantuesques. Enfin, une mention très spéciale pour notre "Tata Caro" qui a tenu l'intendance et la cuisine, nous permettant de préparer les autres aspects de la fête.

Pendant ces quelques jours, nous avons essayé de vous faire partager notre voyage, de vous expliquer en quoi il nous avait changés. Ce "compte-rendu" était imparfait et nous avons encore besoin de temps pour l'améliorer. Il nous faut trier les 40 161 photos de nos 5 432 kilomètres ayant culminé à 1 380 mètres d'altitude (ceux qui sont partis avant la remise des prix connaissent maintenant les réponses de la tombola).

Certains ont manqué un grand moment: la remise des prix pour les commentaires déposés sur le blog.
Ont été remis les prix:
- de la réactivité à nos messages à Franck, Sève, Océane et Cloé  (en avant-première)
- du jeu de mots le plus simple ("Bari vaut bien une messe...") à Papé René
- de l'hispanophonie à Jonatano
- de la transparence à celui qui fut invisible sur le blog et que nous ne nommerons pas pour respecter sa discrétion
- du sarcasme à la vedette Gilbertine, qui devra expier toutes ses fautes en apprenant par coeur "Tatal nostru" (notre père) en roumain

Un prix à été décerné par contumace au fameux Garbure-Danone qui s'est eclipsé avant la cérémonie. La modestie du prince du contrepet aurait-elle souffert  des vannes que sa majesté  sans borne use? A-t-il préféré fuir pour ne pas verser l'écot des Pouilles! (c'est comme ça qu'on appelle l'impôt mafieux là-bas). Mais quand même, celui qui naguère trouva notre descente des Pouilles mortelle aurait pu faire des concessions...
Il n'a donc pas eu droit à l'ovation reçue par son acolyte (pas du tout anonyme) Gilbertine.

Une de nos grandes joies fut de voir les jeunes s'amuser. Simples, spontanés, délirants parfois, musiciens souvent et toujours drôles: vive la jeunesse. Ils étaient majoritaires sur la piste de danse et ont mis presque tout le monde au lit, dimanche matin.

Les TGV (Très Grandes Vacances) sont presque finies, mais pour des adeptes de la lenteur que nous sommes devenus, c'est presque bon signe. Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage, disait Joachim, et si nous n'avons pas ici la douceur angevine, elle est bien remplacée par celle de l'amitié!
Grâce à vous tous, le retour au pays fut bien plus doux que prévu.

Il est très dur de mettre un point final à ce blog. Vous avez d'ailleurs été très nombreux à nous confier que sa lecture vous manque et que sans lui votre vie n'a plus de sens (si, si !!!). Nous avons donc décidé de repartir pour un tour...   Nos finances sont plates mais qu'importe, nous irons quêter  dans les Pouilles!

Ce message n'est donc pas le dernier, qu'on se le dise. Garonne-Danube n'est pas mort...

Un avis de recherche pour finir: nous n'avons toujours pas retrouvé la Haute-Corse. Si vous trouvez le morceau de carton qui la porte, au fond d'une poche, merci de le renvoyer au Bidon. 

Des vêtements , des plats , .... sont en attente de leur propriétaires.
Ils ne sont pas perdus, veuillez les réclamer à l'accueil !


Un dernier mot destiné à tous les visages que vous avez vus sur nos photos lors de la fête.
"Merci à toi l'Etranger qui  nous as ouvert ta porte ou invité à ta table !"
Espagnols, Portugais, Italiens, Grecs, Roumains, sans vous,  Garonne-Danube n'aurait pas été possible...

PS: Une fois de plus, les photos ne sont pas jointes au texte, mais vous êtes habitués et nous ne voulons pas vous brusquer. Quelques soucis avec un logiciel de gestion de photos, mais promis, elles seront en ligne d'ici quelques jours... Idem pour les photos du retour à Labarthe.