Le train

 

A côté de Mesagne, dans les Pouilles, on a rencontré Bruno. Il a une dizaine de chevaux qui sont sa passion, mais son métier c'est chauffeur de train (on dit "machinista"). il nous a proposé, lors d'un repas, si on voulait venir avec lui dans la locomotive. Le lendemain, on s'est levés, Maël et moi, à 3h39, et en voiture direction Brindisi. On a traversé les rails à pied (ce qui est un peu dangereux, mais pour les Italiens c'est normal!) et Bruno a retrouvé son copilote. Le train  a fait une manoeuvre pour se mettre sur les bons rails et on était enfin partis. On a conduit le train (c'est sûr, ça ne va pas aussi vite qu'en vélo). Ça fait quand même bizarre de se retrouver à conduire un train, mais ça reste extraordinaire. Il y a l'accélération, le réglage de la vitesse, le klaxon, les freins et les ouvertures des portes. J'ai tout fait sauf le klaxon, c'était super cool. Même si on s'était levés tôt, on ne pouvait plus se rendormir car l'émotion était là. Arrivés à Bari (100 kilomètres plus loin), on est sortis prendre un café ou capuccino, peu importe, il fallait faire vite vite vite. Maël aussi a conduit. A Taranto, il a quitté son coéquipier et retrouvé ses copains pour aller au bar (un bon capuccino bien chaud, ça fait toujours du bien pour se réveiller!) On est repartis avec ses copains, mais ce n'est plus Bruno qui conduisait et la locomotive était beaucoup plus moderne. Quand on est revenus à la maison, Maël et moi, on est tombés sur notre lit.

L'après-midi, on est allés aider Bruno pour le remercier de nous avoir emmenés dans le train. On a nettoyé les boxes de tous les chevaux. Et la grande surprise qu'ils nous ont faite, c'est que tous les amis de Mesagne sont venus manger, on était au moins trente et on a fait la fête.